Endométriose : que faire face à un handicap invisible ?
L’endométriose est une maladie identifiée depuis plus de 4 000 ans et pourtant c’est une maladie peu connue. Diagnostic très difficile à établir, absence d’une thérapie spécifique complète et efficace, représentations du cycle menstruel et de l’intimité féminine dans les textes religieux et les croyances collectives, l’environnement de cette maladie en a fait un sujet souvent tabou et qui, souvent, dérange.

Ainsi, s’ils ne sont pas directement concernés comme proche ou aidants, les hommes ne s’imaginent pas vraiment ce qu’endurent les femmes atteintes d’endométriose. Pourtant, l’impact fortement perturbant dans leur vie sociale oblige les femmes à garder le sourire et rester positive alors qu’elles souffrent le martyre. Et aucun accompagnement spécifique, aucun aménagement digne de ce nom ne leur permet de passer les crises dans un environnement compréhensif et bienveillant. Dernier exemple, il y a peu encore, les législateurs ont retoqué le projet de congé menstruel.

- Est-ce parce que c’est une affection exclusivement féminine et que ce sont les hommes qui font les lois et qui dirigent les organisations ?
- Pourquoi parle-t-on aussi facilement et fréquemment des problèmes de prostate et si peu de l’endométriose ?
- Quelles sont les perspectives de prise de conscience et d’actions qui permettraient d’offrir aux femmes une prise en charge et un accompagnement dignes de ce nom ?
- Comment mobiliser formation et recherche vers la connaissance et la lutte contre l’endométriose ?
Marie-Victoire Grizeau, médecin gynécologue, Sandrine Patrier, sage-femme, Caroline Auffret, présidente d’EndoSolidarité et deux adhérentes de l’association exploreront avec vous les pistes de progrès pour que l’endométriose soit mieux dépistée, mieux diagnostiquée et mieux soignée.
Mais aussi pour que les femmes touchées par cette affection grave et souvent invalidante soient reconnues, comprises, aidées et retrouvent la place qu’elles devraient avoir. https://www.facebook.com/EndoSolidarité
Venez, nombreuses et nombreux, échanger sur ce sujet qui, enfin, commence à être reconnu d’importance majeure.
Car l’endométriose n’est pas seulement un strict problème de santé,
c’est aussi une responsabilité sociale et professionnelle prioritaire, un enjeu de dignité collective.